Association de producteurs et d’usagers de services informatiques en Logiciels Libres

Qui sommes nous ?

Demo-TIC est une communauté d’usagers et de producteurs dans le domaine des T.I.C. (Technologies de l’Information et de la Communication). Ses activités sont dédiées aux particuliers, aux associations, aux organismes d’intérêt public et aux P.M.E. (Petites & Moyennes Entreprises), notamment aux coopératives.

Demo-TIC est un projet de coopérative d’intérêt collectif à but non lucratif dont l’objet est de réaliser des services informatiques pour satisfaire équitablement trois finalités :

  • les besoins des usagers de ces services,
  • les besoins des techniciens qui les réalisent,
  • une éthique commune qui donne un sens à notre activité sociale et économique.

Dans le contexte d’une société de plus en plus numérisée dans tous les aspects quotidiens de notre vie sociale, culturelle, professionnelle, administrative, syndicale ou politique, nous considérons que les dangers pour nos libertés civiques fondamentales évoluent et se développent. La maîtrise citoyenne des T.I.C. nous apparait donc, aujourd’hui et demain, comme un enjeu démocratique universel.

Comment assurer cette maitrise des T.I.C. par les citoyens ? Deux chemins sont en tout cas à notre portée :

  • Par le partage de savoir-faire qui permet l’auto-formation afin que le plus possible d’entre nous soient autonomes et indépendants,
  • Par la mise en place de coopératives locales et décentralisées rassemblant usagers et professionnels des T.I.C. afin de réaliser des services d’assistance informatique essentiels pour les usagers qui ne peuvent le faire par eux-même.

Demo-TIC et ses associés marchent sur ces deux sentiers dans la région grenobloise : nous proposons des services informatiques contre une participation aux frais tout en permettant toujours à l’usager de les réaliser par lui-même, en partageant notre savoir-faire et nos outils grâce à des documentations et des logiciels Libres.

Nous entendons par informatique et logiciels Libres le développement et l’usage prioritaires de matériels et de formats numériques standards publics et inter-opérables et la définition de leur Liberté publiée par la Free Software Foundation ( http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.fr.html) qui fixe quatre critères de liberté :

  • Liberté 0 : La liberté d’ exécuter le programme, pour tous les usages.
  • Liberté 1 : La liberté d’ étudier le fonctionnement du programme, et de l’adapter à vos besoins. Pour ceci l’accès au code source est une condition requise.
  • Liberté 2 : La liberté de redistribuer des copies, donc d’aider votre voisin.
  • Liberté 3 : La liberté d’ améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en faire profiter toute la communauté. Pour ceci l’accès au code source est une condition requise.

Nous entendons également par éthique commune qui donne un sens à l’activité sociale et économique de Demo-TIC de servir avant tout les projets individuels et collectifs partageant les valeurs suivantes :

Les T.I.C. doivent être au service de la liberté d’expression et d’opinion, et participer à la défense et au développement de l’indépendance des médias d’information vis à vis des gouvernements et des pouvoirs oligarchiques privés. Les médias d’information indépendants, comme les partis politiques et les syndicats, doivent être financés par des fonds publics en proportion du nombre de leur citoyens lecteurs et électeurs associés et non par la propagande publicitaire commerciale de groupes d’intérêt privé. Tous les types de support d’information perceptibles dans les lieux publics ne doivent pas être imposés aux habitants et doivent être en priorité équitablement utilisés par les acteurs économiques et socio-culturels locaux.

Les T.I.C. ne doivent pas servir la compétition et l’exclusion sociales, ni rendre l’instruction, la santé et les relations humaines dépendantes d’une technologie contrôlée par une caste technocratique, ni maintenir des humains ou des peuples entiers dans un état de sous-développement par l’établissement de brevets sur des savoir-faire qui sont universels et d’intérêt public.

La justice sociale implique de « Vivre simplement, pour que simplement les autres puissent vivre », ce qui signifie que dans chaque système économique, social et commercial, local ou mondial, un revenu maximum doit être établi et proportionnellement peu éloigné d’un revenu minimum.
Tout impôt, taxe, amende publiques ou frais de justice ne sont légitimes et justes que s’ils sont proportionels aux revenus et aux moyens de subsistance des citoyens ou de leur collectivité.

L’état de guerre économique mondiale doit cesser pour une économie au service de l’Humanité dans sa diversité, qui garantisse une autonomie agro-alimentaire, technologique et industrielle pour satisfaire, ni plus ni moins, les besoins matériels et socio-culturels vitaux des peuples et des individus.
La spéculation boursière, l’actionnariat basés sur le profit purement financier, l’autocratie patronale de droit divin sont des pratiques socialement criminelles et anti-démocratiques. La Loi et la fiscalité publique doivent favoriser le placement de l’épargne et des investissements des citoyens dans le développement économique local, décentralisé et d’intérêt général et permettre la démocratie dans le monde du travail en favorisant les coopératives et les entreprises où les producteurs et les usagers sont co-propriétaires des moyens de production.

Les citoyens doivent avoir accès à des services monétaires, bancaires, d’assurances, de transports publics, d’instruction générale, de formation professionnelle et de fournitures d’énergies vitales effectués par des organismes publics qui ne subissent pas de concurrence sur le plan de la rentabilité financière pour des intérêts privés mais une concurrence émulatrice sur des critères de qualité de vie pour tous et d’indices de développement humain social, éducatif, démocratique et écologique.

Les voies et réseaux de communication et de télécommunication, que ce soient des routes, des câbles ou des ondes, doivent être une co-propriété publique locale, nationale ou internationale dont l’exploitation, les relais et les stockages d’informations ne doivent pas être délégués à un oligopole d’entreprises privées.
La libre circulation des biens et des capitaux doit être une contrepartie subordonnée à la libre circulation des personnes et des informations.

La démocratie, les libertés fondamentales et les droits de l’humain sont universels et intemporels, ils sont un patrimoine de valeurs établies et rassemblées par l’ensemble de l’Humanité dans son Histoire ; ils n’appartiennent à aucune civilisation, culture, caste, peuple ou territoire en particulier.
La terre est une et la liberté et le confort des uns ne doit pas dépendre de l’oppression et de la misère des autres. Aucune frontière n’est opposable à la sécurité, la paix et la justice internationales.

Nos modes de vie doivent être subordonnés à la protection et au développement de la biodiversité écologique ; la santé physique et mentale de l’Humanité dépendent de notre patrimoine environnemental naturel planétaire ; la production agroalimentaire biologique, le commerce équitable et la production paysane et artisanale locale doivent être protégés et favorisés par les pouvoirs publics contre toute forme de concurrence qui ne respecte pas ces critères indispensables à un développement humain durable.

Les progrès technologiques et scientifiques ne sont hélas ni une garantie, ni une condition de l’évolution morale ou spirituelle de l’être humain vers une vie meilleure pour tous ou vers notre simple survie. Les technologies démocratiquement et techniquement incontrôlables qui représentent un danger totalitaire ou génocidaire pour l’Humanité sont donc à condammer.